Impact plaidoyer

Le contexte français

En France actuellement, il existe un contexte peu favorable à la vivacité démocratique du fait :

  • de la remise en cause du droit de manifestation et du pouvoir de pétition,
  • de la baisse des subventions publiques en faveur du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS),
  • des poursuites juridiques croissantes quant aux activités militantes,
  • des critiques incessantes quant au modèle associatif pour le décrédibiliser.

Parallèlement, se développe une crise de confiance vis à vis des élus et des partis politiques :

  • remise en cause de leur expertise technique,
  • doutes quant à leur intégrité,
  • sentiment de déconnexion avec les préoccupations réelles.

Et ce, alors que les citoyens sont en demande de plus de concertation, de participation, et de plus de transparence.

Les associations ont de nombreux points forts pour réaliser cette transformation :

  • elles possèdent une expertise technique conséquente,
  • elles ne sont pas considérées comme servant des intérêts particuliers au détriment des citoyens,
  • elles sont en mesure d’identifier des problématiques sociétales et d’y répondre. En cela, elles sont en prise directe avec la réalité et l’actualité.

Les décideurs ont donc tout intérêt à dialoguer avec elles :

  • pour alimenter leurs réflexions par la richesse des initiatives, des propositions et des expertises,
  • pour créer un espace de dialogue pacifié, structuré et constructif,
  • pour replacer l’intérêt général au centre du processus démocratique.

En effet, la légitimité, le dynamisme, et l’ouverture de la démocratie dépendent de leur capacité à dialoguer avec tous les citoyens.

Mais pour être considérées comme des partenaires du changement et être capables de peser sur les politiques publiques et de nourrir la démocratie, les associations doivent renforcer leur capacité d’intervention dans l’espace public. Concrètement, la participation au processus démocratique implique leur accès à l’information, leur capacités à s’organiser, à se mobiliser, à faire entendre leur voix.

Les fédérations, fondations, fonds de dotation, mécènes : le chaînon indispensable pour permettre aux associations de faire entendre leur voix dans l’espace public

Le manque de ressources financières est le premier frein concernant l’acquisition de compétences en matière de plaidoyer, dans le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire? (A fortiori pour les collectifs composés uniquement de bénévoles.)

Pourtant le plaidoyer ne doit pas être réservé aux grosses associations, si l’on souhaite opérer une transformation vers une société plus solidaire et plus durable. Pour permettre à toutes les organisations (quelque soient leurs champs d’actions : développement durable, solidarité, justice sociale, lutte contre les discriminations…), défendant une vision de l’intérêt général, d’être formées et accompagnées, nous nouons des partenariats avec des financeurs (fédérations, fondations, fonds de dotation, mécènes…) susceptibles de supporter ce coût.

Ces partenaires peuvent aider concrètement les associations et les collectifs citoyens pour :

  • renforcer la démocratie, en leur donnant l’opportunité de prendre part au débat et d’avoir un impact plus fort sur les politiques publiques,
  • et/ou favoriser un écosystème et ses valeurs, en maximisant la pénétration des messages et en augmentant l’impact d’une cause.

Le programme Impact Plaidoyer répond à ces enjeux.

Les partenaires choisissent de financer l’entrée, dans ce programme, pour un nombre déterminé d’associations. Les modalités de recrutement et d’évaluation sont définis entre eux et FRANCE PLAIDOYER.

En plus de fournir un soutien financier, les partenaires créent ainsi les synergies et les rencontres susceptibles de créer les coalitions indispensables pour transformer la société.

Les associations bénéficiaires du programme sont accompagnées sur une campagne de plaidoyer, durant 6 mois, afin de comprendre les enjeux du plaidoyer, de maîtriser les outils et de peser dans le débat public.

Le programme Impact Plaidoyer

Il inclut :

  • 5 jours de formations (Inter),
  • 3 jours d’accompagnement en présentiel, dans les locaux de la structure,
  • un guide et des outils pour assimiler la méthodologie,
  • des points réguliers par mail et téléphone pour suivre l’avancée des travaux.

Les points forts du programme sont :

  • des temps de regroupements permettant l’échange entre pairs et la création de coalitions pour les futures actions,
  • un accompagnement qui ne se limite pas à la réalisation d’une campagne mais qui inclut une pédagogie permettant aux structures d’être autonomes par la suite,
  • un soutien en continu durant une période importante pour assurer un transfert de compétences et une réelle mise en application.

Enfin, il est nécessaire de mesurer l’impact pour pouvoir s’inscrire dans une stratégie durable, c’est pourquoi des indicateurs sont déterminés en début d’accompagnement et seront évalués qualitativement et quantitativement à la fin.